Le Tribunal de Grosseto (Toscane) en Italie a rendu sa décision, ce mercredi 11 février 2015 contre l’ex commandant du paquebot le Costa Concorda, Francesco Schettino. Ce dernier a été reconnu coupable d’homicides et du naufrage du navire et condamné pour 16 ans et un mois de prison.

Dans la nuit du 14 janvier 2012, le Costa Concordia, un paquebot de 114 500 tonnes qui naviguait trop près de la côte de l’île de Giglio, avait heurté un rocher et faisait 32 morts, parmi lesquels existaient 3200 touristes de 60 pays différents et un millier de membres d’équipage de 40 nationalités, selon le préfet Franco Gabrielli, commissaire spécial en charge du naufrage. Parmi les 250 parties civiles, figurent Costa Croisières, propriétaire du navire, l’Etat italien ainsi que l’île du Giglio.

Dans son article du 17 juillet 2013, le Parisien nous rappelle sur son site que des dizaines de rescapés avaient en outre entamé des poursuites devant des tribunaux civils contre Costa. Parmi ces derniers, ceux qui n’avaient pas été blessés ou qui n’avaient pas perdu un membre de leur famille, avaient accepté une indemnisation de l’ordre de 11 000 euros proposée par le Costa, en échange de toute poursuite a pénal ou au civil. Quant à la compagnie, elle a été condamnée en avril 2013 à verser une amende d’un million d’euros au terme d’une procédure négociée au cours de laquelle elle a reconnu sa responsabilité administrative, ce qui lui permet d’échapper à un procès pénal.

Seul l’ex commandant doit répondre sur le plan pénal

Le procès s’est ouvert en juillet 2013, à l’issue duquel le Parquet italien avait requis 26 ans de prison contre le commandant sur le fondement de l’obligation de sécurité de sa part. De son côté, l’avocat avait demandé à l’instar de la compagnie, « un accord amiable » qui lui a été refusé. Dans sa décision du 11 février 2015, le Tribunal de Grosseto condamne Francesco Schettino coupable d’homicides par imprudence, abandon de navire et du naufrage du Costa Concordia. Il a été condamné à 16 ans et un mois de prison. Cependant, la condamnation n'est pas définitive puisque le condamné a la possibilité de faire appel de sa condamnation.