L'année 2014 a été la plus chaude enregistrée sur le globe, la température terrestre a été supérieure de 0,69 degrés à la moyenne du XX siècle.
Triste nouveau record, Fin 2014 l'Organisation météorologique mondiale annonçait que l'année en cours pourrait être la plus chaude jamais enregistrée. Les relevés du mois de décembre le confirment. Le futur accord sur le climat arrive donc à point nommé.
Le réchauffement climatique est lié au renforcement de l’effet de serre naturel par l’ajout de quantités massives de gaz à effet de serre d’origine anthropique dans l’atmosphère. Ces émissions sont notamment engendrées par la consommation des énergies fossiles, comme le pétrole ou le charbon. À ce jour, de nombreux experts lui attribuent notamment la fonte des glaces observée en été aux pôles et en altitude, la montée du niveau des océans, ainsi que leur acidification.
Au plan international, l’Union européenne est au premier rang contre le changement climatique. Si la Communauté européenne a adopté dès 1972 son premier programme d’action pour l’environnement, c'est dans le cadre du protocole de Kyoto signé en 1997 qu'elle s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de huit pourcent par rapport aux niveaux de 1990 entre 2008 et 2012. Ce premier objectif a été atteint.
Les négociations sur le climat ont repris dimanche 8 février 2015 à Genève destinées à préparer le texte que doivent signer en décembre à Paris 195 Etats . L'objectif de la session de Genève est la limitation de la hausse de la température mondiale à plus deux degré par rapport à l'ère préindustrielle. Ces discussions sous l'égide de l'ONU, visent à aboutir en fin d'année à l'accord le plus ambitieux pour lutter contre le réchauffement climatique.
Pendant une semaine, les représentants de 195 pays vont travailler sur le texte qui doit être présenté à la fin de l’année à la Conférence de Paris, l’objectif étant d’aboutir à un accord historique sur une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Au vue du réchauffement climatique, les Etats sont amenés à travailler dans l'urgence.
Aujourd'hui , la température progresse vers plus quatre à cinq degrés à la fin du siècle si aucune mesure rigoureuse n'est prise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La hausse de la température sera sans aucun doute lourde de conséquences sur l'environnement.
« La session de Genève étant la seule session de négociation d'ici mai, son objectif est de produire le texte de négociation le 13 février » à l'issue des travaux, ont souligné les deux co-présidents des débats, l'Algérien Ahmed Djoghlaf et l'Américain Daniel Reifsnyder.
La responsable climat de l'ONU Christiana Figueres évoque un nécessaire équilibre les émissions et la capacité de la terre à les absorber.
Cependant des divisions demeurent entre les pays du Nord et les pays du Sud. Le ministre de l'Environnement du Pérou aux représentants des 195 Etats a appelé à travailler avec efficacité et compromis pour ne pas multiplier les différences entre les pays du Nord et les pays du Sud.
De plus, les pays restent très divisés sur les moyens à mettre en œuvre, comme le reflète le brouillon d'accord de trente sept pages qui doit être étudié cette semaine, et qui propose un large éventail de propositions. Beaucoup de choses doivent encore être mises en place , des questions demeurent encore non résolues comme Comment répartir la charge des réductions d'émissions entre pays du Nord et pays du Sud, nations vulnérables, moins préparées, en demande d'énergie?
Dans l'hypothèse ou un un accord est conclu en décembre à Paris, il constituera une étape décisive dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le document à l’étude est un texte de 37 pages, ébauché à Lima en décembre 2014, que vont disséquer, compléter, amender, jour après jour, les négociateurs dépêchés à Genève. Cette semaine sera donc décisive pour le climat.