Agir « dans l’urgence », tel avait été le maître mot dans un entretien de la maire de Paris, Anne Hidalgo paru sur lemonde.fr à propos de la pollution à Paris. Lors de cet entretien, la maire de Paris défendait son plan anti pollution qu’elle présentera au Conseil de Paris pour l’interdiction totale des cars et poids lourds les plus polluants dès le 1er juillet 2015, et l’interdiction totale de tous les véhicules polluants au 1er juillet prochain, conformément à la loi de transition énergétique.

Sans être un cri de panique généralisée, loin s’en faut, cette annonce est le résultat d’une prise de conscience, un état d’esprit des franciliens, s’agissant de la pollution de leur environnement de vie. En effet, il ressort, tout d’abord d’un sondage Ifop que 78% des franciliens approuvent l’interdiction de la circulation à Paris des cars et poids lourds polluants à partir du mois de juillet, et des véhicules diesels à l’horizon 2020.

Cependant, ce projet de plan anti pollution, sans être un fourre-tout, est très flou. Il est d’autant plus flou qu’il pose des problèmes d’égalité les usagers, ainsi que l’a soutenu l’association 40 millions d’automobilistes. En effet, cette association soutient que ce plan signifie « l’interdiction pure et simple de tous les véhicules motorisés de la capitale, à l’exception des véhicules électriques et hybrides ». Elle soutient que la mairie n’a pas précisé les critères permettant d’identifier ces véhicules qui seront bannis en 2016 : le type de carburant, l’âge de la voiture, ou encore la motorisation.

Pour se préparer de tout contentieux ou mal interprétation, la maire de Paris appuie l’idée de son plan anti pollution en soutenant que 200 villes européennes interdisent déjà les cars et poids lourds polluants, d’une part. D’autre part, elle soutient des mesures de transition. En effet, elle prévoit la mise en place d’une zone à basse émission dans laquelle les véhicules les plus polluants seront progressivement interdits.

Sur la question des professionnels concernés par ces mesures, la maire propose une aide financière qui viendra s’ajouter à celle de l’Etat qui représentera 50% du prix du véhicule électrique. La promotion des abonnements à autolib’ et le remboursement navigo, le développement de réseaux de bornes de recharge électrique, l’augmentation d’auto partage feront aussi l’objet de promotions.

Si le plan anti pollution de Madame Hidalgo ne défend pas exclusivement l’utilisation des véhicules électriques, la question du risque du tout électrique s’est posée à beaucoup, notamment à Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes. D’où la question de savoir si le tout-électrique ne devrait pas remplacer le tout-diesel dans le cadre de ce plan anti pollution.