Le 17 Novembre 2014, le rapport du dossier technique amiante chargé de répertorier tous les matériaux de la Tour Montparnasse contenant de l’amiante a alarmé tous les occupants de la Tour. Ce rapport prouve que l’amiante est présentée dans les gaines de désenfumage.
Ce gratte ciel de 59 étages qui possède un système de communication entre les étages via les colonnes d’aérations et celles des gaines de désenfumage permet donc une libre circulation des particules. Par conséquence l’air pollué se propage dans tous les étages. Les gaines sont une source de pollution à part entière. Les travaux déjà entrepris seraient, la source de cette pollution, une dissémination des poussières par les gaines se serait réalisée.
Les occupants sont donc en contact avec cette fibre cancérigène, le rapport vient donc affirmer l’évacuation de la Tour Montparnasse afin de pouvoir effectuer le désamiantage.
L’histoire du désamiantage de la Tour Montparnasse ne date pas d’hier. Le désamiantage de la Tour Montparnasse avait débuté en 2005 après la découverte de la substance cancérigène, notamment dans les 15e, 42e, 57e et 58e étages de l'immeuble. Il ne devrait pas s'achever avant 2017. Depuis ce rapport, il est maintenant question d’un désossement total de la tour, les gaines se trouvant au cœur de l’édifice.
Les experts comme Jean Rouit, est l'un des architectes de l'agence SRA qui a participé à la restructuration de la tour First à La Défense dans les Hauts-de-Seine, précise qu’avant la destruction il faut la désamianter totalement et pour cela il faut la vider complètement et le relogement de ses occupants reviendra à une somme assez élevée.

La question de l’évacuation semble inévitable.

Les copropriétaires ont tout fait pour effectuer les travaux sans la vider de ses occupants. Aujourd’hui, les gaines représentent selon le rapport une source de pollution, et l’amiante se propage à tous les étages. La source de pollution est toute autre et continue de mettre en danger les occupants de la Tour. Les copropriétaires ont déjà dépensé 250 millions d’euros dans les travaux de désamiantage, ils estiment que 92 pourcent de la Tour est désamiantée. Cependant, ce rapport vient réaffirmer le besoin de retraiter la tour, pour cela il faudra nécessairement enlever les gaines de désenfumage, ce qui représente des travaux de déconstruction de la tour Montparnasse. Le désamiantage obligerait à vider la Tour complètement et cela pour plusieurs années. En effet, pour retirer l'amiante de ces gaines, il va falloir tout disséquer car lors des travaux de construction de ce gratte-ciel, l'amiante a été déposée avant de faire le second œuvre, les cloisons et les murs ont été montés après.


Le vice-président de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante confirme ses premiers propos « il faut évacuer la Tour afin de la désamianter totalement ».
Les pouvoirs publics doivent –il ordonner l’évacuation de la tour ?
Cette question est d’actualité car l’arrêté préfectoral du 13 aout 2013 prévoyait «une évacuation des locaux» en cas de dépassement du seuil de pollution. Selon le rapport il semble que les gaines transportent les poussières dans tout l’édifice, ce qui rend l’application de cet arrêté nécessaire.
La candidate UMP à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet n'écarte pas la voie de la démolition, cependant le maire de Paris n'a pas autorité pour ordonner la destruction de cette tour. Cette décision appartient aux 300 copropriétaires du bâtiment. Selon elle : « une catastrophe urbanistique » à laquelle s'ajoute « un problème sanitaire lié à l'amiante ». D’autres politiques ont soutenu l'idée d'une démolition, comme Bernard Debré (UMP) le maire (PS) de Paris Bertrand Delanoë Wallerand de Saint-Just, le candidat FN à la mairie de Paris, s'y est déclaré favorable cette année.

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris, notamment pour "mise en danger de la vie d'autrui", et une vingtaine de salariés ou ex-salariés ont engagé une action aux prud'hommes pour faire valoir un "préjudice d'anxiété». Selon l'Inserm, entre 1955 et 2009, cette fibre cancérigène a déjà fait entre 60.000 et 120.000 morts en France. Elle a été interdite en France en 1997.