Résultat de plusieurs décennies d’expériences et de recherches, mais aussi d’accidents ayant favorisés son amélioration, le transport aérien est devenu un des transports les plus sûrs au monde.

L’Aviation Safety Network a même pu affirmer qu’il s’agissait d’un du moyen le plus sûr puisque en 10 ans il y a eu environ 720 morts pour 29 accidents, là où le mode de transport le plus fréquent mais le plus dangereux qu’est la voiture, causait pour la seule année de 2013, 4000 décès avec plusieurs milliers d’accidents graves.

L’industrie aéronautique est arrivée à un réel niveau de sureté grâce à l’amélioration permanente des processus de maintenance, des conceptions et composants de fabrication.

Il faut savoir que le secteur aéronautique est un secteur particulièrement contrôlé et règlementé. En effet, de la fabrication de tous les composants des avions aux procédures de maintenance, un haut niveau de rigueur est exigé.

Des sièges des passagers aux plus petites vis utilisées lors de la fabrication ou la révision des aéronefs, il existe des processus spécifiques de certification, de qualité et d’industrialisation.

Chaque processus est contrôlé par des parties prenantes complémentaires que sont :

_ L’EASA (Agence de Sécurité d’Aviation Européenne) qui est l’autorité de navigabilité

_ L’OEM (Original Equipment Manufacturer), est le Fabricant d’Equipement Originaux, cet organisme donne des instructions sur la navigabilité et la maintenance des avions


_ Les opérateurs aériens qui exploitent ou s’occupent de la maintenance des avions et qui doivent respecter les instructions de l’OEM, au même titre que les fournisseurs d’éléments de l’avion.

Ainsi, les organismes des compagnies réalisant la maintenance doivent respecter les exigences de l’OEM tout en veillant à ce que les éléments fournis respectent les programmes et procédures de conformité des avions comme le prévoit la Maintenance et des Organisation de Révisions (MRO).

Les fournisseurs doivent pour leur part appliquer les instructions à la fois de la MRO et de l’OEM pour respecter les conformités de navigabilité.

Ces contraintes se justifient par le fait que les avions doivent être capables de résister à un haut niveau de contraintes physiques dans des environnements très variés.

En effet, les contraintes environnementales que subissent les avions varient en fonction des lieux où ils circulent et selon les différentes phases du vol.

Ils doivent résister notamment :

_à un passage de températures inférieures à zéro, à une soixantaine de degrés en altitude de croisière

_à la foudre

_à l’altitude

_à la pression

_aux poussières

_aux tempêtes


L’aviation industrielle dépend d’un processus d'approbation interne rigoureux avec de nombreuses étapes à respecter.

Des étapes initiales qui durent 3 à 5ans sont menées consistant à réaliser des recherches et des vérifications technologiques en laboratoire. Cela est suivi par la mise en production et le développement de la chaîne d'approvisionnement de nombreux éléments. Par la Suite des industriels doivent obtenir un certificat de navigabilité qui dure un minimum de 6 mois.

Au vu de ces contraintes propres à certaines industries, en l’occurrence celle de l’aviation, on peut dire qu’il est de plus en plus contraignant pour certains sites industriels de respecter les nouvelles règlementations environnementales d’autant que les délais entre l’adoption de ces règlementations et leur entrée en vigueur sont extrêmement courts.

L’adoption du règlement CLP (relatif à la classification l’étiquetage et l’emballage de substances chimiques et de mélanges), ou encore la mise en place de la directive européenne Seveso III (traitant de la prévention des risques d’accidents industriels majeurs), sont les exemples des nombreuses modifications qui peuvent impacter ces industries.

Le règlement REACH sur l'enregistrement, l'évaluation, l'autorisation et les restrictions des substances chimiques permet de cerner le haut niveau d’exigence mis en place dans l’aviation au sein de l’Union Européenne.

Il convient de savoir cependant que cette règlementation est applicable aux Etats européens, et n’a aucun effet sur des pays hors Union européenne, et notamment aux Etats-Unis.

En cas d’exclusion de l’usage d’une substance au sein de l’Union Européenne, il importe aux industriels de trouver des substances de substitution respectueuses de la nouvelle règlementation afin d’obtenir leur certification.

Au-delà de la mise en place respectable des règlementations environnementales, on peut dire que ces alternatives développées par chaque OEM sont mises en œuvre par de nombreux fournisseurs qui sont souvent des petites entreprises ou des unités de taille moyenne.

Souvent, Il revient donc à des PME de supporter le lourd fardeau financier de la mise en place de nouveaux matériels, ou processus.

Le cas échant, les OEM et des opérateurs de compagnie aérienne seraient contraints de chercher des nouvelles entreprises potentielles à l'extérieur de l'Union Européenne, grâce à des exigences règlementaires et administratives nettement moins rigoureuses.


Ainsi on peut dire que les fréquentes règlementations environnementales s’adaptent à l’évolution des connaissances scientifiques, à la pratique quotidienne de l’homme, à son expérimentation et aux accidents contractés. C’est pourquoi elles ne prennent pas toujours en compte le particularisme de certains secteurs.

En revanche, il n’est pas toujours aisé d’appliquer certaines contraintes règlementaires dans tous les secteurs d’activité ; ces secteurs étant parfois soumis à des restrictions internationales et à des processus d’approbation très spécifiques comme dans les secteurs de l’aviation et du spatial.



SOURCE :


http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0CCYQFjAA&url=http%3A%2F%2Fecha.europa.eu%2Fdocuments%2F10162%2F13552%2Faviation_authorisation_final_en.pdf&ei=aQoWVOXhEJPWavnHgaAI&usg=AFQjCNFNGttigr5BoWzSqekGkeDCXGF7kg&sig2=3yCCYSRCNRe0ATVZc8eM3g&bvm=bv.75097201,d.d2s
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