Le sous sol de Guyane est composé de deux types de gisements :

Le premier type de gisement dit « primaire » se présente sous la forme de roches à l’intérieur desquelles se trouve emprisonné l’or. Deux zones distinctes sont à repérer dans le primaire :

- Les « roches dures », roche mère du filon, où l’or se retrouve emprisonné sous forme complexe et difficile à exploiter

- Le « chapeau », en surface des roches dures, couches de roches altérées où réside de l’or libre à l’exploitation plus aisée, mais son exploitation reste jusqu’à aujourd’hui exceptionnelle.

Sous l’action mécanique de l’érosion, les gisements primaires sont désagrégés et les débris sont entraînés par gravité. Ce type de gisement dit « secondaire » se présente principalement sous trois formes distinctes :

- Les ÉLUVIONS : Désigne les débris minéraux résultant de l’altération du filon primaire qui n’ont pas été transportés. Ces derniers peuvent être piégés par un obstacle du relief et ainsi s’accumuler sur place ou dans la pente.

- Les COLLUVIONS : Désigne généralement les dépôts arrêtés au bas des pentes, en amont des vallées.

- Les ALLUVIONS : Généralement ces débris minéraux continuent leur course à travers le réseau hydrographique et finissent par s’accumuler sur les terrasses alluviales des vallées ou dans les lits des criques et rivières.
Bien que de concentration aurifère plus faible, la prospection et l’exploitation de tels gisements secondaires sont plus abordables et peuvent même se réaliser avec des moyens artisanaux ou faiblement mécanisés, des délais d’installations courts et un investissement moyen.
Ils constituent l’essentiel des gisements exploités depuis 150 ans.



1) Conséquences de l’exploitation primaire


- Destruction du sol et du sous-sol : Dans le cas des mines à ciel ouvert, la conséquence principale est une modification importante du milieu, voire du paysage.


- Utilisation de produits dangereux :

o Le cyanure : La technique utilisée pour ce genre d’exploitation est la cyanuration. Le cyanure étant un toxique très puissant, il nécessite des manipulations délicates. Le stockage des résidus imprégnés de cyanure semble, lui aussi, poser des problèmes, si on se réfère à l’accident d’Omaï, au Guyana, en 1995.

Une société exploite alors une mine d’or utilisant le procédé par cyanuration. La rupture d'une digue de rétention des déchets de cyanuration, a provoqué le rejet de trois millions de mètres cubes de déchets contaminés au cyanure dans le bassin du principal fleuve du pays, l'Essequibo. Cet accident a empoisonné le fleuve, source d'eau et d’alimentation des riverains. La pollution a provoqué l'hospitalisation de plusieurs personnes empoisonnées, et détruit la vie aquatique. D’après les premiers rapports, le contenu en cyanure des eaux du fleuve Omai était 140 fois plus élevé que la limite dite mortelle selon l’Agence de Protection de l’Environnement Américaine. Une rupture de digue, même si toutes les précautions semblent avoir été prises, n’est jamais à exclure, surtout dans un contexte de forte pluviométrie.

o Les hydrocarbures : L’utilisation massive d’hydrocarbures, nécessitant un stockage spécial, constitue également une source de pollution.

o Les explosifs : Le stockage et l’utilisation d’explosifs sont aussi des sources de dangers.


- Impact sur la faune et la flore

o Flore : La déforestation est la principal impact sur la flore de l'orpaillage

o Faune : L'activité permanente sur le site entraîne du bruits et chasse la faune présente sur le site




2) Conséquences de l’exploitation secondaire

- Destruction du cours d’eau : Le lit du cours d’eau initial est complètement détruit pour accéder au sous-sol. Afin que l’eau de la rivière continue de s’écouler, les orpailleurs creusent un canal de dérivation. Ces aménagements ont des répercussions sur l’équilibre dynamique des rivières. Mais surtout, la destruction du cours d’eau élimine ses habitats et donc la faune et la flore qui s’y trouvent.

- Utilisation du mercure : Le mercure, métal extrêmement toxique est présent dans le sous sol exploité aussi bien que dans les techniques de traitement du minerai. Il concerne l’environnement aussi bien que le domaine de la santé publique.

- La déforestation : En termes de surface, la déforestation due aux activités d’orpaillage est de l’ordre de plusieurs centaines de km2 pour l’ensemble du département.

- Déchets de chantiers : huiles de vidange des moteurs, fûts d’essence inutilisables, emballages, carcasses d’engins irrécupérables sont parfois laissés sur site. Ces déchets, outre une pollution visuelle, constituent une pollution à part entière.