Aussi divers soient-ils, les gaz contenus dans des bouteilles ne sont pas utilisés pour les mêmes activités (III), à savoir qu’il peut être question d’une activité médicale ou bien même industrielle. De surcroit et en ce sens, il existe de grandes catégories de gaz (I), qui sont chacun contenu dans une bouteille dont l’apparence lui est propre (II).

I. Les différents types de gaz concernés

Le gaz est une notion générique qui englobe tout type de substances aussi différentes les unes que les autres. En effet, un gaz est un ensemble d’atomes ou de molécules très faiblement liés et quasi-indépendants. Par exemple, l’air est un ensemble gazeux de différentes molécules. En effet, il est composé de 78 % d’azote (N2), 21 % d’oxygène (O2), 1 % de gaz rares (Ar, He, Ne, Xe...) et d’autres gaz (CO2, H2, SO2, …). Ce corps, naturel ou manufacturé, est utilisé comme combustible ou comme comburant. Il peut également s’observer sous la forme de gaz sous pression, comprimés, qui sont liquéfiés sous leurs propres pressions de vapeurs saturant ou sous forme gazeux, dilués dans d’autres gaz. Il est à noter que le gaz peut s’observer dans plusieurs états tels que gazeux, liquide ou solide. Il existe également les gaz toxique, qui sont par leur nature dangereux pour l’Homme et pour l’environnement. Et enfin, il existe une catégorie de gaz qui est celle des gaz cryogénisés, caractérisés par une température toujours inférieure à -150C° (degrés Celsius). En fonction de la caractéristique propre à chaque gaz, de dernier peut être utilisé différemment et correspondre de ce fait à des risques différents pour l’Homme, mais également pour l’environnement.


II. La distinction des différents types de gaz

Afin de les différencier de manière plus aisée, les couleurs des ogives (Partie de la bouteille qui fait le lien entre le col et la portion cylindrique (tube) du corps) sont différentes en fonction du type de gaz. Il est à noter qu’en 2012, une décision du ministère du travail, de l’emploi et de la santé (décision du 14 février 2012 fixant des conditions particulières pour le changement des bouteilles de gaz et leur utilisation), a voulu souhaiter ce régime de couleur. Cette décision affirme dans un considérant que « l’objectif est de remplacer, à terme, les anciennes bouteilles de gaz par des bouteilles conformes au nouveau code couleur communément admis et défini » par la norme européenne NF EN 1089-3 (Norme NF EN 1089-3 bouteilles à gaz transportables – Identification de la bouteille à gaz (GPL exlu). – Partir III : Code couleur. Septembre 2011), concernant tous les gaz (à savoir, qu’anciennement, le code couleur des gaz à usage industriel était défini par la norme NF X 08-106). Cette nouvelle norme associe la couleur de l’ogive d’une bouteille de gaz en fonction du risque principal associé au contenu de la bouteille. Il existe également des couleurs spécifiques pour des gaz préalablement déterminés. Par exemple, il pourra être observé une ogive marron pour l’acétylène, une ogive noire pour le diazote, une ogive grise pour le dioxyde de carbone, une ogive brune pour l’hélium, une ogive rouge pour le dihydrogène, ou encore une ogive bleue pour le protixyde d’azote.

Il est à noter toutefois, que selon l’article 3 de la décision de 2012, « l’identification d’une bouteille de gaz se fait par la lecture de son étiquette et non par sa couleur ».
Cette étiquette est autrement appelée « étiquette de risque », ou « étiquette banane ». Elle est de forme convexe, apposée au niveau de l’ogive et décrit essentiellement les risques intrinsèque à la substance chimique, le numéro ONU, les phrases de risques, les phrases de sécurité et l’identification du responsable de la mise sur le marché. Et ce, conformément à la réglementation dite « CLP » (RÈGLEMENT (CE) No1272/2008 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 16 décembre 2008 relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges, modifiant et abrogeant les directives 67/548/CEE et 1999/45/CE et modifiant le règlement (CE) no1907/2006)

III. L’utilisation appropriée des différents types de gaz

Aussi diverses soient-elles, ces bouteilles de gaz ne sont utilisées par les mêmes acteurs. En effet, elles peuvent être tant utilisées pour des activités industrielles, que médicales. A ce titre, la médecine est une très grande utilisatrice de gaz, et notamment d’oxygène. Il peut alors être question de tout gaz ou mélange répondant à la définition répondant à la définition d’un médicament. Il est alors question d’un gaz médicinal (articles L.5111-1 et L.5112-2 du Code de la Santé Publique). Pour ce qui est des gaz médicaux, il s’agit de tout gaz ou mélange de gaz qualifié de produit de santé, autre qu’un médicament destiné par le fabricant à être utilisé chez l’Homme à des fins médicales et dont l’action principale voulue n’est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme (article L.5211-1 du Code de la Santé Publique). Il est à noter que ces gaz doivent porter un marquage CE (directive 93/42/CE relative aux dispositifs médicaux).
La bouteille de ce gaz est caractérisée par une ogive de couleur blanche, qui se distingue réellement de tout autre type de bouteilles ayant un code couleur prédéfini. Celle-ci est donc la seule à avoir une ogive de couleur blanche (et non une absence de couleurs).

Il est à noter, qu’en recevant le statut de médicament, ces gaz sont soumis à l’obtention d’un titre d’autorisation de mise sur le marché.

Mais la médecine n’est pas la seule utilisatrice de gaz. En effet, il existe des gaz ou mélanges de gaz ne répondant pas à la définition d’un produit de santé. Il va être par exemple question de gaz aidant à la soudure de matériaux, aux systèmes de climatisation, ou encore utilisés pour la fabrication de matériaux technologies. Ces différentes utilisations induisent nécessairement des règlementations et des normes qui leur sont propres, comme par exemple la norme NF EN 15085-5 - Soudage des véhicules et des composants ferroviaires (décembre 2007).