La moitié de la nourriture produite dans le monde serait gaspillée chaque année, alors qu’environ un milliard d’humains ne mangent pas à leur faim. Les études menées par la FAO démontrent que jusqu’à 50% de la production alimentaire est gaspillée, perdue ou jetée entre le champ et l’assiette et n'atteint jamais un estomac humain.

Les coupables de ce gaspillage sont nombreux, tout au long de la chaîne, qui commence par de mauvaises conditions de transport et de stockage des produits bruts. Ensuite, les exigences esthétiques des distributeurs mènent à la benne tous les fruits et légumes qui n’ont pas les mensurations parfaites.

Pour les produits rescapés arrivés sur les étals, il faut ensuite vite séduire le consommateur sinon c’est la poubelle qui les attend avant même de ne plus être consommable. Quant aux offres «deux pour le prix d’un», elles incitent souvent le consommateur à acheter plus que de besoin, et bien souvent le deuxième produit finit à la poubelle.

Ce gaspillage représente un prélèvement inutile de ressources naturelles :
•telles que les terres cultivables et l’eau,
•l’agriculture utilisant 70% des ressources en eau et en énergie.
•il représente des émissions de CO² évitables et des déchets à traiter.

Enfin, Il impacte négativement le budget des ménages.
Dans les pays en voie de développement, le gaspillage est proche du champ faute de moyens de conservation des récoltes adéquats. Dans les pays développés, le gaspillage se situe plutôt du côté de la transformation, de la distribution et de la consommation.

Selon l'Ademe, le gaspillage alimentaire domestique en France représente 20 kg par an et par habitant, dont 7 kg d'aliments encore sous emballage, soit au total 1,2 million de tonnes de nourriture. La Commission européenne a mené une étude à l'échelle européenne et estime le gaspillage alimentaire tout au long de la chaîne à environ 190 kg par an et par européen.

En France, le ministre délégué à l’agroalimentaire, Monsieur Guillaume Garot, a présenté le vendredi 14 juin, en présence de tous les acteurs de la filière alimentaire concernés, le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, dont les mesures sont issues des réflexions menées par les groupes de travail institués par le ministre en décembre dernier.
Ce pacte national contre le gaspillage alimentaire répond à l’objectif ambitieux que s’est fixé le gouvernement français : diminuer par deux le gaspillage alimentaire dans notre pays d’ici à 2025.

Lutter contre le gaspillage, c’est mieux consommer et mieux manger. C’est aussi redonner à l’alimentation et au travail de ceux qui la produisent leur juste valeur.
Pour y parvenir l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire a réfléchi à la rédaction d’un Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire. Un Pacte qui pose un certain nombre de mesures et d’engagements de la part de chacun, pour permettre un véritable progrès collectif. Un Pacte qui ne stigmatise aucun des acteurs engagés dans cette mobilisation contre le gaspillage, mais au contraire valorise l’implication de chacun.